Né en 1980 à Kilkenny (Irlande). Vit et travaille à New York.
Représenté par la galerie Carlier Gebauer (Berlin, Madrid).
La série Infra est marquée par l’utilisation par Mosse de Kodak Aerochrome, un film infrarouge de reconnaissance abandonné. Le film enregistre la chlorophylle dans la végétation vivante. Le résultat est la forêt tropicale luxuriante congolaise rendue dans un paysage magnifiquement surréaliste de roses et de rouges. Mosse a déclaré dans une interview au British Journal of Photography : « Je voulais exporter cette technologie vers une situation plus difficile, mettre fin aux conventions génériques des récits des médias de masse calcifiés, et remettre en question la façon dont nous sommes autorisés à représenter ce conflit oublié. J’ai voulu confronter cette technologie de reconnaissance militaire, l’utiliser réflexivement pour questionner les modes de construction de la photographie de guerre. »
Heat Maps, 2017.
Caméra thermique dans les camps de réfugiés (Grèce, Allemagne, Bulgarie, Allemagne)
Cette série de photos retrace la vie des migrants dans différents camps du monde. Pour rendre compte de leurs conditions de vie, le photographe s’est muni d’une arme militaire, une caméra thermique capable de filmer à plusieurs kilomètres de distance.
« Cette technologie de caméra très puissante et à mon avis très inquiétante, je la vois comme une allégorie du complexe militaro-humanitaire qui caractérise la seule réponse de l’Union européenne à l’afflux des migrants, la « crise des réfugiés » comme on l’a appelée. C’est la seule solution que nous ayons trouvée apparemment pour accueillir les demandeurs d’asile, les réfugiés qui débarquent sur nos côtes. » (Richard Mosse, interview dans France Culture).