Hélène Bellenger / Clara Chichin & Sabatina Leccia /
Marie-Jeanne Hoffner / Michel Mazzoni
Hélène Bellenger
Née en 1989 à Mont Saint Aignan.
Vit et travaille à Marseille.
Initié à l’été 2021, le projet Bianco Ordinario d’Hélène Bellenger prend racine dans les carrières de marbre de Carrare, situées dans les Alpes Apuanes en Italie. Sculptées depuis des siècles pour la qualité de leur marbre blanc, très prisées par les artistes et les designers, ces carrières sont aujourd’hui surexploitées pour l’utilisation de la poudre de marbre, carbonate de calcium à l’état pur. Utilisée notamment dans la composition du dentifrice, du maquillage, du papier ou des produits d’entretien, la poudre de marbre vient ainsi se nicher dans l’histoire du blanchiment et par extension de la « blanchité » de nos sociétés occidentales contemporaines. Hélène Bellenger a initié une collection de produits de consommation possédant de la poudre de marbre (carbonate de calcium) pour imprimer directement sur le verso en carton. L’imaginaire luxueux et impérieux de la statuaire, associé au marbre, se trouve ici reproduit en image sur de petits emballages. À la fois fragiles, précieuses, uniques mais aussi éphémères, ces petites images, dont la forme varie selon le produit, proposent ainsi une typologie des formes industrielles, tout en présentant une sélection d’images de ces paysages défigurés par l’exploitation intensive du marbre de Carrare. Le caractère sériel et aléatoire du processus de création, sort l’image de son format traditionnellement carré en présentant ainsi des images tronquées, altérées, aux cadrages manufacturés, aux formes parfois abîmées et dont les couleurs sont soumises aux aléas du carton et de sa texture.
http://www.helenebellenger.com/
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Clara Chichin & Sabatina Leccia
Clara Chichin. Née en 1985 à Paris.
Vit et travaille à Montreuil.
Sabatina Leccia. Née en 1984 à Paris.
Vit et travaille à Montreuil.
Le bruissement entre les murs (projet en cours de réalisation, lauréat de la Bourse Transverse 2022) mêle photographie et dessin contemporain et explore le site des Murs à Pêches (Montreuil, Seine-Saint-Denis), îlot de nature au milieu d’un tissu urbain dense. À partir des photographies de Clara Chichin et « augmentées » par Sabatina Leccia, nous livrerons une restitution personnelle et sensorielle de ce jardin.
Ensemble, nous explorons un « entre les médiums », un interstice qui fait écho à « l’entre les murs à pêches », une zone de bruissement qui émerge de notre rencontre.
Le jardin nous semble être le lieu opportun pour questionner le rapport de notre société au monde naturel. Il est la mémoire de notre relation première au monde – avant le Grand Partage. Il « serait un instrument conçu pour rapprocher (physiquement et symboliquement) les habitants de la matérialité du paysage (« la nature ») ». (Bodénan Philippe, Le jardin : une clé de lecture du végétal en milieu urbain, revue Projet de paysages, Revue scientifique sur la conception et l’aménagement de l’espace)
Dans une immersion physique et sensorielle des jardins, au fil de nos pérégrinations, la richesse, la diversité des formes, des textures, des opacités nourrissent notre création. Nous travaillons à partir d’une matière photographique constituée au rythme du vivant (au fil des saisons sur une année), avec un intérêt particulier apporté à la lumière, ses variations, ses effets (faisant écho à la photographie comme écriture de lumière.
La prolifération d’éléments composites produira un jardin d’images troublantes, en mouvement, hybride et polymorphe. Nous proposons dans le cadre de votre manifestation une sélection d’œuvres extraites de ce projet en cours de réalisation.
http://clarachichin.blogspot.com/
https://www.sabatinaleccia.com/
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Marie-Jeanne Hoffner
Née en 1974 à Paris.
Vit et travaille à Paris, Bagnolet, Châteauroux.
« Entrer dans le travail de Marie-Jeanne Hoffner, c’est pénétrer dans l’épaisseur inattendue d’un espace réel, depuis longtemps défini en Occident comme vide et transparent. Marie-Jeanne Hoffner ne considère l’espace ni comme un concept abstrait ni comme une donnée métaphysique. Elle l’envisage au contraire comme un environnement proche, immatériel et sensible, visuel et mental mais fondamentalement stratifié, et dont la connaissance procède de l’effeuillage d’une succession d’affects, de représentations et de perceptions. Marie-Jeanne Hoffner développe une démarche tout entière orientée vers l’expérience offerte au visiteur d’une traversée d’un espace. Ainsi crée-t-elle des espaces à la fois construits et virtuels, des espaces juste esquissés mais déjà suggestifs, que l’on est invité à décrypter, à parcourir et même à
reconnaître.
Les dessins, vidéos et installations de Marie-Jeanne Hoffner ont pour point commun le langage de l’architecture. Le plan, l’axonométrie, la perspective et la coupe sont son vocabulaire courant. Pourtant, son œuvre ne tient pas du projet, elle ne vise rien de fonctionnel. Elle s’intéresse à la manière dont l’être occupe l’espace, elle s’intéresse à « l’habiter » et non à « l’habitat ». L’architecture était dès l’antiquité associée à la
mémoire et au langage, où elle était un modèle mental pour l’art de la rhétorique. Elle est ici le seuil d’une œuvre qui, entre archéologie et prospective, donne accès à un territoire de l’intériorité. »
Olivier Grasser.
http://www.mariejeannehoffner.org
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Michel Mazzoni
Né en 1966 à Villerupt.
Vit et travaille à Bruxelles.
Little Things
A la base, les images tirées sur papier baryte en petit format, sont issues de ma série Rien, presque (édition livre d’artiste fin 2022), montrant des éléments insignifiants, précaires ou délaissés dans le but de rendre visible les nombreux interstices qui jalonnent le cours de l’existence. J’ai ensuite, par un jeu de montage et de superposition, associées des éléments recyclées (gélatines couleurs, papier cinéfoil, pellicules usagées, pages de carnets…), afin de donner naissance à des images composites volontairement énigmatiques. Ce principe me permet de créer des formes hybrides et d’éviter l’idée de la photographie comme un événement unique mais, au contraire de la traiter comme une « structure », susceptible de générer une multitude d’échos et de variations.
http://www.linktr.ee/michelmazzoniproject
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Horaires
Du mercredi au samedi
de 14h00 à 19h00
Adresse
L’AHAH,
26 Rue Moret, 75011 Paris, France
Métros : Couronnes, Ménilmontant
Tel : 01 71 27 72 47
E-mail : info@lahah.fr