Galerie DATA

09 nov - 09 déc

Vernissage le 09 Novembre de 18h à 22h

Daniel Bourgais / Florence Cardenti

Daniel Bourgais
Né en 1992 à Addis-Abeba.
Vit et travaille à Paris.

Daniel Bourgais utilise la photogrammétrie pour réexplorer les prises de vues collectées dans la nature, offrant ainsi une vision singulière du monde végétal.
La série présentée à l’exposition est extraite d’un projet développé pour le prix Don Papa Art Program, édition 2022, questionnant le lien entre le paysage et le mythe. L’artiste s’inspire de cette thématique dans la série Laho a avalé la lune, composée de photogrammétries de paysages présentées en caissons lumineux – des négatoscopes – appareils de radiographies utilisés en médecine.
À travers des paysages retranscrits en nuage de point, l’artiste offre une perception impressionniste d’un espace à un instant. Ces scènes paraissent être la capture illusoire d’un souvenir. Ce sentiment est exacerbé par la vision en relief, des couches de matières renforcées par le rétroéclairage.
“Laho a avalé la lune est une série de paysages diaphanes où le réel se mélange à l’imaginaire.
L’installation est inspirée par un des mythes fondateurs des Philippines, le Bakunawa.
Le mythe évoque la relation entre le Bakunawa, un dragon, et les 7 lunes qui éclairent les jours de la semaine.
Ce monstre, attiré par la lumière, a commencé à avaler les lunes les unes après les autres.
Face à la disparition de celles-ci, les habitants se mobilisent pour sauvegarder la dernière en plantant des bambous pour la masquer, créant des zones sombres, une éclipse, le « laho ». C’est le regard porté sur son environnement, sa fragilité qui a guidé l’artiste dans la création de l’installation.
A l’aide de centaines d’images prises dans des territoires où la végétation à reconquit sauvagement les lieux, ces tableaux rétro éclairés donnent à voir des paysages évanescents ou le sauvage et l’atmosphère énigmatique prennent place. Chaque point de matières nous guide vers une histoire pour rendre visible, sensible les matières du paysage invisible.
Une histoire qui s’écrit lentement, un récit qui se parcourt, se superpose pour former de nouveaux récits suspendus, propices à un éveil et aux questionnements de nos sens.
Ces territoires transformés, une rivière, une carrière et un tronc d’arbre ont un pouvoir de fascination.
Les tableaux mis en lumière apparaissent telles des éclipses, des traces du sauvage.
Ces éclipses nous rappelant la fragilité du paysage, sa transformation.”

https://www.instagram.com/dbourgais/

Florence Cardenti
Née en 1971 à Lyon.
Vit et travaille à paris.

Florence Cardenti explore la matérialité des images, elle utilise de multiples médiums pour créer des installations, films photographiques et livres d’artiste. Son intérêt pour le vernaculaire, les sciences exactes et humaines, la mène vers un travail d’exploration d’archives, de photographies de terrain et d’expérimentations. Le projet Echo présente le travail réalisé par l’artiste au sein du fond de l’Alpenverein de la ville d’Innsbruck (Autriche), riche d’une archive de plus de 40 000 photographies de montagne et de haute montagne. Florence Cardenti s’est intéressée à ces images et études scientifiques ; dont les données techniques ont permis en leur temps, de réaliser les premières cartes du territoire alpin encore méconnu avant 1930. Dans une démarche relevant de l’archéologie des médias, l’artiste collecte les images stéréoscopiques de la collection, et les réinvestit par des techniques contemporaines de mise en espace. Echo est une invitation à réinventer ou redécouvrir ces archives alpines et scientifiques à travers une approche artistique innovante. L’une des oeuvres qui en découle Vertigo est un montage d’images – que le spectateur découvre à travers un stéréoscope – réalisé à partir de photographies stéréo d’époque complétées des vues d’espaces de l’Alpenverein. Au sol une modélisation 3D filaire complète l’installation, elle est issue de vues photogrammétriques réalisées par l’ancien explorateur alpin, Erwin Schneider. Une autre retranscription des fonds est réalisée par l’artiste avec On the crest line, en réinterprétant des typons d’anciens fonds de cartes. L’installation se compose de 4 jeux de plaques de négatif rouges, de leurs positifs au gélatino-bromure sur verre et d’une photographie prise avec un filtre infrarouge. Pour cette série, elle utilise la technique du cibachrome, procédé spécifique de tirage couleur par destruction de pigment, technique en disparition. L’installation Stone Survey est une variation autour d’une simple pierre rapportée de sommets montagneux. La pierre, sa modélisation 3D, avatar manipulable sur écran tactile et sa sculpture en papier très agrandie, forment un ensemble de déclinaisons visuelles reliant le microcosme au macrocosme, le réel au virtuel.

https://www.florence-cardenti.com/

 —

Horaires
Du mercredi au samedi
de 14h00 à 20h00

Adresse
GALERIE DATA,

26 Bd Jules Ferry, 75011 Paris

https://www.galeriedata.com/

Métro : Goncourt
Tel : 06 18 52 26 86
E-mail : contact@galeriedata.com