Anne-Lou Buzot / Katherine Melançon / Thomas Paquet /
Camille Sauer / Jan A. Staiger & Malte Uchtmann
Anne-Lou Buzot
Née en 1990 à Chartres.
Vit et travaille à Saint-Denis
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Katherine Melançon
Née en 1977 à Montréal.
Vit et travaille à Montréal.
Par l’intégration de cartes perforées pour automatiser le métier à tisser, le métier Jacquard (1800-1815 env.) est une des inventions majeures ayant mené aux technologies numériques. Depuis plusieurs années, ma pratique s’intéresse à explorer les cycles de mutation entre le naturel, le numérique et le matériel. Pour cette œuvre, j’ai « scanographié » les fleurs du cactus Epiphyllum Oxypetalum qui ne fleurissent qu’une seule nuit; une nature morte à son paroxysme d’éphémérité. L’image créée à partir de ces numérisations a ensuite été tissée par un métier Jacquard ramenant ainsi l’image à la source de sa possibilité d’existence. La tapisserie comporte des fils dont les couleurs changent pour rejouer la naissance et la mort si rapide de ces fleurs-événement. C’est la luminosité du moment, communiquée par un senseur, qui rythme ces changements.
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Thomas Paquet
Né en 1979 à Troyes.
Vit et travaille à Paris.
« L’Observatoire » restitue en temps réel, par un jeu de dégradé de couleur, la position de la lune et du soleil.
À un temps T, dans un lieu spécifique, grâce à une série de calcul astronomique, le programme informatique détermine la position de la lune et du soleil avec 2 coordonnées. Ces coordonnées sont ensuite reportées sur un cercle chromatique et permettent d’attribuer une couleur à chacun des astres. Ces deux couleurs, fonction du lieu de visionnage de l’œuvre et du moment de la journée sont utilisées pour créer un dégradé linéaire qui s’affiche sur un écran circulaire.
« L’Observatoire » est né du désir de plonger le spectateur dans un état méditatif, de le replacer dans le temps long de la danse perpétuelle de la lune et du soleil. et de lui proposer un jeu de couleur unique et non-reproductible en dehors de leur propre espace-temps.
L’une des particularités de cette œuvre est bien son caractère infini: le programme réalise une mise à jour en temps réel des positions de nos astres. Le dégradé de couleur va évoluer de façon très lente et permettre au spectateur de voir les phases de la lune au fil des saisons.
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Camille Sauer
Née en 1993 à Deauville.
Vit et travaille à Paris
L’Industrie artistique est un projet d’opéra audiovisuel qui interroge le rôle de l’artiste au sein de la société par le biais du cinéma d’animation et de la musique. Dans un monde alternatif aux environnements dystopiques inspirés d’une forme d’hyper planification architecturale et industrielle, l’artiste se trouve plongé au sein d’une industrie productiviste à l’enrichissement de laquelle il participe par son travail, provoquant par ses récits la création de nouveaux imaginaires. Ces narrations s’accompagnent de réflexions sur la place de l’artiste au sein de nos systèmes culturels, sur les contextes de création, sur les conditions de subsistance et de monstration. L’ensemble de ces travaux se retrouve dans ce projet d’opéra audiovisuel, qui donne à voir le cheminement intérieur de l’artiste, une aventure solitaire au sein d’une industrie ambiguë.
Chacune des scènes de l’opéra est pensée comme une pastille autonome, intégrée dans une narration générale. Les décors changent donc, ainsi que les ambiances, les sensations provoquées et les réflexions abordées, dans un univers cinématographique inspiré notamment par le réalisateur hongkongais Wong Kar-wai. La pièce met en scène un avatar à mon image, qui constitue mon alter ego. Je travaille depuis plusieurs mois à la création de cet autre moi, qui peu à peu devient le porte-parole public de mes recherches.
Cet avatar est un personnage virtuel créé par ordinateur qui évolue au cœur de l’industrie artistique. Il est le protagoniste d’un opéra audiovisuel, une œuvre qui explore les limites de la création artistique et notre lien avec la technologie. Le spectateur se trouve ainsi plongé dans la tête et les pensées d’un artiste fictif aux questionnements pourtant bien réels, et d’une grande portée symbolique – comme toujours dans mon travail, les couleurs, les architectures et les mises en scène sont toutes porteuses de sens et accompagnent les prises de conscience du spectateur. La frontière entre réalité et virtualité s’estompe à mesure qu’on s’identifie à ses doutes et démarches, qu’on l’écoute, qu’on l’observe, créant des ponts entre les disciplines artistiques, essayant de trouver sa place, de forger son identité, entre recherches personnelles et injonctions constantes de son environnement.
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Jan A. Staiger & Malte Uchtmann
Jan A. Staiger est né en 1995 à Nuremberg.
Vit et travaille à Bruxelles.
Malte Uchtmann est née en 1996 à Hamburg.
Vit et travaille à Leipzig,
The Perfect Crime: Concerning the Murder of Reality
https://www.malteuchtmann.com/
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Horaires
Du mardi au samedi
de 13h00 à 19h00
Adresse
GALERIE CHARLOT,
47 rue Charlot, 75003 Paris
https://www.galeriecharlot.com
Métro : Filles du Calvaire
Tel : 01 42 76 02 67
E-mail : info@galeriecharlot.com