Galerie Menil’8

16 nov - 29 nov

Vernissage le 16 Novembre de 18h à 22h

Damien Caccia / Farah Khelil /
Lucas Leffler / Timothée Schelstraete

Damien Caccia
Né en 1989 aux Lilas. Vit et travaille aux Lilas.
Diplômé des Beaux-Arts de Nantes.

« Larmes » est une série d’images miniatures réalisées avec un téléphone portable entre 2015 et 2019, transférées du papier photographique sur des gouttes de colle séchée. Cette fine pellicule de colle s’apparente ainsi à des camées, et fait office de lentille, suivant une perspective inversée. Le spectateur se rapproche au plus près de l’image afin d’en distinguer le contenu, et compense sa faible définition par une plus grande concentration du regard. Cet engagement transforme alors notre perception qui s’arrache au flux continu d’images inondant notre quotidien. Remettre en mouvement le regard contemporain « médusé », tel est bien le sens de ce projet dont le titre renvoie autant au support (les gouttes de colle) qu’à la physiologie de l’œil qui peut à la fois voir et s’émouvoir.

http://damiencaccia.com/

Farah KHELIL
Née en 1980 à Carthage (Tunisie). Vit et travaille à Paris.
Diplômée des Beaux-Arts de Tunis et d’un doctorat à l’École des arts de la Sorbonne.
Représentée par la Galerie Selma Feriani (Tunis).

« Effet de surface » est une série de diapositives, autrefois employées comme supports de cours d’histoire de l’art, percées au laser selon des motifs prélevés dans un dictionnaire ancien. Dans ce contexte, le spectateur perçoit les œuvres à travers un effet de surface brûlée, dessinant des formes et des signes. Ces œuvres, que je n’ai jamais vues en vrai, ont été directement photographiées dans des catalogues raisonnés, puis développées sur diapos. Leur projection est intégrée dans une installation agençant des documents, cartes postales, livres et objets que nous trouvons dans les librairies des musées.
Étudiante aux Beaux-Arts de Tunis, je n’avais pas d’accès aux œuvres originales dans les institutions ou les galeries. C’est seulement à travers les livres d’histoire, les médias ou Internet, que j’accédais au sens de l’œuvre. Je procède ainsi à une remise en jeu ontologique des définitions conventionnelles de l’œuvre d’art, de son exposition, de son appréhension et de sa compréhension sémantique.

farahkhelil.free.fr

Lucas  LEFFLER
Né en 1993 à Virton. Vit et travaille à Bruxelles.

Diplômé d’un Master artistique à la KASK de Gand.
Représenté par la galerie Pinguin Space (Bruxelles) et Intervalle (Paris).

« Zilverbeek » est un projet au long cours entamé en 2017. Il documente et interprète l’histoire d’un ruisseau situé à Anvers, dans lequel on pouvait récupérer du métal argentique à partir de ses boues. En effet, depuis les années 1920, l’usine belge Gevaert a écoulé des tonnes d’argent dans ce ruisseau, ses boues s’étant alors colorées en noir à cause de la présence d’argent, ce qui lui valut le nom de Zwarte gracht (la rigole noire) ou Zilverbeek (le ruisseau d’argent). En 1927, un fournisseur de Gevaert inventa un système pour récupérer l’argent à son propre compte.
Fasciné par cette histoire, j’ai rassemblé des documents historiques et photographié l’usine ainsi que le ruisseau à l’époque actuelle. A mon tour, en en utilisant de l’argent retrouvé dans ces boues, j’ai développé une technique d’impression photo argentique. Ce projet mélange enquête documentaire et réinterprétation poétique par le biais d’une pratique photographique expérimentale.

lucasleffler.com

Timothée SCHELSTRAETE
Né en 1985 à Paris. Vit et travaille à Paris.
Diplômé de l’École Régionale des Beaux-Arts de Rouen.
Représenté par la galerie Valérie Delaunay (Paris).

Ce projet tend vers la même obsession : la grille comme motif inhérent au processus d’impression, et comme surface accidentée recouverte de peinture et barrée, à la manière d’un châssis. Mes dernières œuvres cherchent à incorporer le matériau photographique à la peinture, à travers le transfert d’impression laser A4 sur la toile, à l’aide de liant acrylique transparent. Ainsi seule l’encre (toner) subsiste à la surface du tableau dans une accumulation de strates, mêlant transfert photographique et image-peinte, suivant un jeu d’allers-retours incessants. Il s’agit de considérer le tableau comme surface sensible, et réceptacle de gestes et d’images fragmentées. Mais aussi d’étudier les liens ténus qu’entretiennent peinture et photographie, figuration et abstraction, reproduction mécanique et manuelle.

timotheeschelstraete.com

 

Horaires
Du mercredi au dimanche
de 14h00 à 19h00

Adresse
GALERIE MENIL8,
8 Rue Boyer, 75020 Paris, France

http://www.artistesdemenilmontant.fr/

Métro : Gambetta